Joëlle de Ruyter, nouvelle présidente de Qualitrot

 

L’association Qualitrot, valorisant les élevages de trotteurs en Picardie, a une nouvelle présidente : Joëlle de Ruyter, une éleveuse de Vigneux Hocquet qui va poursuivre le travail de son prédécesseur.

Photo : Joëlle de Ruyter succède à Jean-Luc Egret.

 

L’association Qualitrot, valorisant les élevages de trotteurs en Picardie, a une nouvelle présidente : Joëlle de Ruyter, une éleveuse de Vigneux Hocquet qui va poursuivre le travail de son prédécesseur.

Changement de tête de l’association picarde « Qualitrot ». Joëlle de Ruyter a été élue présidente et succède à Jean-Luc Egret qui a décidé de se consacrer pleinement à ses responsabilités de président de la société des courses de La Capelle. « J’ai repris la présidence de l’association en 2002 avec l’équipe actuelle. L’association était en quasi de dépôt de bilan. Nous avons fait du bon travail et le challenge a été atteint. En l’espace de cinq ans, la situation financière est de nouveau saine, le nombre d’adhérents atteint les 110 éleveurs. Nous sommes aujourd’hui connu et reconnu comme une association de grande qualité par rapport aux services apportés aux éleveurs. Il faut savoir se retirer à temps », explique le président. Technicienne des Services Vétérinaires de 1983 à 1987 dans les Ardennes puis dans la Manche jusqu’en mars 1990, Joëlle de Ruyter s’est exilée en Afrique (Rwanda, Tchad, Madagascar) pour travailler au sein du ministère de la coopération pendant douze ans. A son retour en France, sa carrière professionnelle a été mise entre parenthèses afin d’élever ses deux filles et ses chevaux.

Des dossiers sur la table

La nouvelle présidente possède un élevage de trotteurs français à Vigneux Hocquet. « Depuis 2003, je m’attache à bâtir un élevage de qualité », souligne Joëlle de Ruyter qui se bat au quotidien pour défendre l’action de Qualitrot sur le territoire. « C’est en développant le label Qualitrot que les éleveurs de la région pourront s’en sortir, améliorer la génétique des juments et régler le problème de l’insémination », lance t-elle. Plusieurs dossiers attendent la nouvelle présidente : remplacer le baillage des clôtures par des clôtures plus saine ; mettre en place une charte de qualité pour valoriser les élevages des yearlings en incitant sur les bonnes pratiques d’élevages ; créer un centre de promotion des yearlings qui permettrait aux éleveurs de regrouper en un seul lieu leurs poulains, de les préparer à la vente et ainsi de les valoriser auprès des acheteurs potentiels ; et solliciter l’administration publique pour autoriser le transport de spermes de Normandie à la Thiérache. « Cette autorisation permettrait de réduire les frais de voyage et les conditions de nos poulinières et poulains », explique Joëlle de Ruyter qui devra faire face au refus des normands. « C’est un combat de longue haleine ! » Pour Jean-Luc Egret, ce système est appelé à évoluer avec l’Europe. Ce dernier souhaite que soit organiser sur l’hippodrome de La Capelle une vente de chevaux prêts à partir. Un nouveau créneau qui devrait connaître une forte progression dans les années à venir auprès des investisseurs recherchant un rendement immédiat. Agée de 47 ans, cette femme de caractère, dynamique, passionnée et déterminée est consciente qu’il faut sans cesse innover pour se démarquer de la Normandie et prouver « que dans l’Aisne, nous sommes capables de tout faire ».

Jacky Lacherest

Photo : Joëlle de Ruyter succède à Jean-Luc Egret.

Voir en ligne : http://www.qualitrot.com