Nos amis les animaux ... en guerre aussi

L’Historial de Péronne dévoile un aspect horrible de la guerre de14-18, les rôles des alliés à quatre pattes avec la mobilisation des chevaux et des chiens, évoque les pigeons voyageurs indispensables porteurs de messages et tous les symboles guerriers de nos amies les bêtes...

 

Nos amis les animaux ... en guerre aussi

L’Historial de Péronne dévoile un aspect horrible de la guerre de14-18, les rôles des alliés à quatre pattes avec la mobilisation des chevaux et des chiens, évoque les pigeons voyageurs indispensables porteurs de messages et tous les symboles guerriers de nos amies les bêtes...

En 1914, 1,5 million de chevaux sont mobilisés, sans compter les mules, les ânes...

La moitié ne reviendra pas.

 

« Les animaux révèlent les conditions matérielles et les conditions culturelles des sociétés en guerre », explique le commissaire de l’exposition,Damien Baldwin.

1914, c’est l’apogée de la population équine dans ce pays, avec la cavalerie militaire, l’équitation dandy et le sport signe de haute lignée, les transports en ville, l’agriculture ... On compte un cheval pour onze habitants. En paix, le cheval est indispensable. A la guerre il jouera son rôle tactique, symbolique, alimentaire. Les officiers adorant charger au galop comme les paysans si propres de leurs chevaux de trait : tout le monde alors vit dans l’intimité des équidés... et ressent et partage leurs souffrances au front ...

Entre l’aigle allemand, le coq gaulois, le bouledogue anglais et l’ours russe, chaque nation a son emblème animal.

Le conflit est ritualisé, symbolisé par l’animal.

 

Du coup, les chevaux et les chiens qui s’échinent au boulot, qui risquent leur peau, qui meurent au front, ressemblent encore plus aux poilus harassés de fatigue, rongés par la vermine, agacés par les mouches, abrutis, abêtis pourrait-on dire ...

Hommes et bêtes, même combat !

 

Pionniers dans la défense des équidés,les Britanniques créent « la croix bleue » pour leur apporter un minimum de soins ...

Les premiers combats aériens empruntent les termes de l’équitation : les avions se cabrent, les chevaliers du ciel en tournoi singulier ...

Lors des cérémonies de la victoire en 1918, les généraux, qui s’étaient toujours déplacés en voiture pendant quatre ans, défilent sur les Champs Elysées à cheval : « tout chef militaire se doit d’être bon cavalier ! »

Un seul monument aux morts rend hommage au dévouement des chevaux, il se trouve à Chippilly, dans la Somme.

Cette exposition nous offre un autre regard sur la guerre, très affectif, tout-à-fait original.

 

Jusqu’au 25 novembre

Historial de Péronne

Entrée libre de 10 à 18h

 

Voir en ligne : http://www.historial.org