Les chevaux font un foin en ville

 

Trois des six chevaux de la Garde républicaine en mission de surveillance du littoral ont désarçonné leur cavalier, hier, à Saint-Pol-de-Léon.

 

Détachés sur la côte léonarde, cet été, pour assurer le service d’ordre, quatre chevaux de la Garde républicaine ont donné des frayeurs aux habitants de Saint-Pol-de-Léon, hier après-midi. Affolé par un chien, le groupe d’équidés s’est emballé avant de divaguer en ville et dans la nature. Désarçonnés, trois cavaliers gendarmes ont été légèrement blessés.

Tranquillement installée sur la terrasse de sa maison située à la sortie de Saint-Pol-de-Léon, Marie-Hélène a cru avoir la berlue lorsque, vers 14 h 30, hier, elle a aperçu trois magnifiques équidés débouler dans son jardin à vive allure. « Les trois chevaux sont arrivés quasiment au galop, totalement affolés. L’un s’est pris les jambes dans un fil à linge. Les trois étaient blessés. On a appelé les pompiers. Cela fait une drôle d’impression... ». Quelques minutes auparavant, Jumbo du Landais, Urbain de la Sée, Marco de Gibarlet et Lucas de Xir, quatre des six chevaux de la Garde républicaine étaient en patrouille pour surveiller le littoral avec leurs cavaliers.

 

Les gendarmes désarçonnés

Très disciplinés, ces animaux marchaient à la file lorsqu’un chien, apparemment agressif, est sorti d’une propriété et s’est mis à aboyer sur la première monture. Le cheval a pris peur et s’est alors cabré, mais son cavalier a réussi à le maintenir sur ses jambes. Lorsque le chien est revenu à l’attaque, l’animal s’est à nouveau dressé sur ses jambes de derrière, avant de glisser et de désarçonner son cavalier. Les autres chevaux se sont alors emballés. L’un d’entre eux a fini par percuter une voiture en stationnement dans le centre-ville.

Son cavalier est tombé sur le capot. Deux de ses collègues ont également été légèrement blessés en tombant de leurs montures. Souffrant d’un hématome à une pommette, l’un d’eux est demeuré en observation la nuit passée au centre hospitalier de Morlaix. Les autres gendarmes sont rapidement ressortis de l’hôpital.

 

Phénomène de bande

L’un des chevaux a fini par rentrer tout seul au bercail, au haras de Prat-Cuic. Les deux autres équidés ont été gardés dans un enclos privé, avant d’être récupérés par les gendarmes. Tous sont hors de danger. « On a assisté à un phénomène de bande, avec un cheval qui a paniqué et affolé les autres qui sont devenus incontrôlables », a expliqué le lieutenant Jean-François Millet, chef de la communauté des brigades de gendarmeries de Saint-Pol-de-Léon. Avant Saint-Pol-de-Léon, ces quatre chevaux avaient escorté le chef de l’État lors du défilé du 14-Juillet. Heureusement, ils n’avaient pas croiser de chien ce jour-là.