Pauline Imbert maréchalle-ferrant au service des particuliers.
Le bouche à oreille fait sa réputation, Pauline s’occupe des chevaux sur le long terme.
Pauline vit et pense cheval depuis l’âge de six ans, la maison de famille est remplie d’œuvres d’art évoquant le cheval sous toutes ses formes, elle baigne dans le milieu, mais elle ne s’est pas contentée de devenir cavalière. Elle est devenue monitrice. Puis elle s’est tournée vers la maréchalerie. Une vocation rare chez les filles, mais elle compense le manque de puissance relative par « le travail », le matériel qui permet de maintenir l’équidé pendant le parage. Pas de problème.
Depuis, Pauline est ravie : elle se sent manuelle avant tout, « elle a besoin du contact physique avec l’animal et de se servir de ses mains. » Installée à Oneux prés de Saint-Riquier au nord de la Somme, elle se déplace à 100 voire 120km à la ronde et suit ses clients quand ils déménagent, car son engagement envers le cheval est durable, elle tient à le suivre sur le long terme. Et voilà 50 000km parcourus bon an mal an pour aller vers ses clients.
Après une formation à l’institut de Genech dans le Nord, elle est devenue apprentie chez un maître, le Bruxellois Pascal Corbier : « cavalier, maréchal et meneur, c’est une référence -surtout pour les traits, explique-t-elle. Apprendre à ses côtés est une garantie de bien faire. » Elle a donc appris à ferrer toutes sortes de chevaux et de poneys. Mais elle préfère se rendre chez les particuliers afin de prendre le temps de bien connaître l’équidé dans son cadre de vie, ses habitudes, savoir quelles disciplines il pratique ... Elle tient à travailler en confiance et demande toujours au démarrage pourquoi le cheval est ferré de cette façon et quels sont ses soucis. « J’envisage mon métier comme une série d’interventions de longue haleine pour récupérer de bons aplombs, je tiens à travailler sur le long terme, en coopération avec le propriétaire, le vétérinaire, l’ostéopathe éventuellement. Chaque animal est particulier. » Elle passe toutes les huit à dix semaines, jamais plus souvent « il faut laisser le temps que l’animal se pose et que la corne pousse assez loin. »
Consciente que le mode de vie des chevaux évolue, elle est attentive aux risques sur les articulations et les tendons pour ceux qui vivent en box, pratiquent la compétition très tôt, se promènent sur des sols durs ou vieillissent un peu bancal ... Elle envisage même de reprendre une formation sur les fers orthopédiques pour compléter ses connaissances ...
Par ailleurs elle projette aussi de se former à la ferronnerie d’art : « je suis manuelle et bricoleuse ... j’ai aussi envie de modeler le métal pour le plaisir ... sans m’éloigner trop des chevaux ... »
pilou4_4@hotmail.fr
23 rue de Doullens. Neuville. 80 135 Oneux