Passage de relai aux écurie de l’Alloeu
A 43 ans, Yannick Courdent, sacré en 2014 champion de France amateur élite, a décidé de se lancer dans de nouveaux projets. Et de raccrocher sa casquette de dirigeant de centre équestre : en juillet, les écuries de l’Alloeu, que le Nordiste a bâties pierre après pierre et situées à Fleurbaix, passeront entre les mains de Candice Patout, 26 ans.
“Cela faisait quelque temps que je pensais à passer à autre chose, explique Yannick Courdent. Je n’ai jamais été blasé par mon activité et aujourd’hui encore, j’aime mon travail. Mais il est extrêmement exigeant et chronophage. Depuis 17 ans, entre les heures d’enseignement et les compétitions, j’ai rarement eu un week-end à consacrer à ma famille”. C’est d’ailleurs avec son épouse, Mélanie, que le Nordiste projette de se reconvertir professionnellement. “Nous aimerions acheter un domaine, par forcément dans la région, où nous pourrions ouvrir des chambres d’hôtes ou des gîtes. Mélanie est ravie, elle m’a toujours soutenue mais ne pensait pas que je parviendrais un jour à céder les écuries”. Le Nordiste est papa de trois enfants, Pierre, 15 ans, Charlotte, 12 ans, et Julia, 5 ans. Pour l’heure, Yannick Courdent cessera de monter en concours mais gardera néanmoins une petite activité d’éleveur. Dans le cadre de la reprise du centre équestre, les trois salariés des écuries, pourront poursuivre leur travail sereinement. Une condition sine qua none qui avait été posée par Yannick. “Candice reprend toute la société, explique-t-il. Elle garde les salariés, les chevaux, le matériel, du camion à la fourche. Cette reprise, qui se passe très bien, se fait avec l’aide financière du père de Candice, Denis, qui travaille dans le secteur de l’immobilier”. Originaire de Lille, cette jeune passionnée pourra également compter sur l’aide de Philibert Perraudin, instructeur d’équitation, d’ores et déjà arrivé à Fleurbaix. “Philibert reprendra la partie propriétaires et compétition des écuries”, précise Yannick Courdent. Après des années dans le Nord, ce dernier pourrait ainsi partir en Charente ou en Dordogne. “Si nous ne nous lançons pas dans ce projet maintenant, nous ne le ferons jamais, conclut Yannick Courdent. C’est un nouveau défi”.