Cirque d’Amiens Dressage et fado : « La légende de Severa ».

Carlos Pereira en scène avec ses artistes aux mille facettes, une particularité du « théâtre Marialva ».

Le cirque Jules Verne donne carte blanche au cavalier de dressage Carlos Pereira pour mettre en valeur l’équitation portugaise, du 19 au 21 avril.

Carlos a décidé d’allier deux formes d’élégance capables d’exprimer l’âme portugaise : la musique de fado et le dressage haute école tel qu’il était pratiqué au XVIIIème siècle. Directement lié aux courses de taureaux, l’art du dressage traditionnel portugais exige une souplesse particulière, de la rondeur, des démarrages fulgurants et des sauts rapides, exercices auxquels le cheval lusitanien excelle avec une « aisance naturelle ». Il est en effet réputé souple, ardent, solide et habile au combat. Assez pour avoir retrempé pas mal de races en Europe à l’époque, leur apportant élégance et équilibre.

Le spectacle monté à Amiens assure donc son lot de sauts classiques, de numéros de voltige et montre le travail des gardiens de troupeau aussi bien que le dressage en liberté. La « légende de Severa » rend hommage à l’époque phare du dressage portugais chez les aristocrates propriétaires de lusitaniens, au XVIIIème siècle.

Mais Carlos Pereira, écuyer et maître de conférences à l’université, qui enseigne à la Sorbonne et à l’Ecole nationale d’équitation de Lisbonne, va plus loin. Créé pour l’occasion, son spectacle ne ressemble à aucun autre. Sa compagnie « le théâtre Marialva » joue sur la musique, l’art équestre et le cirque. Elle évoque le comte de Vimioso, torero et écuyer renommé qu’on appelait « Marialva » et qui a servi de modèle à l’équitation portugaise. Sa maîtresse, Severa, est considérée par la 1e chanteuse de fado, à la fois diva et saltimbanque, c’est une enfant de la balle. « Etre un marialva signifie vêtir l’habit d’un Dom Joao de sang noble ; le fado marialva rappelle les courses de taureau, les destriers légendaires, les gardiens de troupeau ... chantés par Amàlia Rodrigues, la reine du fado, » explique Carlos Pereira.

En 12 tableaux rehaussés des costumes et des harnachements somptueux de l’époque, il parle de subtiles jeux de dualités, entre le monde paysan et l’aristocratie, entre l’homme et l’animal, conte les excès de féminité et de machisme, passe de la joies à la tragédie ... à travers les mystérieux airs nostalgiques interprétés par Conceicao Guadalupe.

Pour la 1e fois, Carlos mêle la tradition équestre avec le cirque contemporain car ses compagnons cavaliers ont plusieurs cordes à leur arc. Comme la trapéziste Hélène de Vallombreuse (qui présente des perroquets !!!) et Jonathan Gourdou, spécialiste de « l’équitation de travail et de tradition portugaise ».

La mise en scène est assurée par Sophie Barreau, chercheur en éthologie, ancienne du Ludo Circus forum. Elle a appris le métier auprès du grand cavalier de dressage français, Michel Henriquet (qui a été formé par le maître portugais Nuno Oliveira). Encore une innovation, la guitare qui accompagne d’habitude le fado est remplacée par un violon et entre les chevaux, évolue un cavalier devenu danseur de hula-hoop, Valentino Bogino ...

« La légende de Severa » sera donnée les 19, 20, 21 avril à 20h à Amiens, la troupe sera en résidence au cirque, à partir du 9 avril.

reservation@cirquejulesverne.fr

www.equitationportugaise.com

Voir en ligne : http://www.cirquejulesverne.fr/