LA ROUTE DU POISSON VERSION PICARDE du 20 au 23 septembre,

 

LA course de chevaux de traits revient à ses origines : le haras de Compiègne.
Après deux jours d’épreuves spéciales à Conty (Somme), la course relais partira du port de Boulogne le 22 à 8h pour arriver à Compiègne, devant le palais le lendemain matin.

C’était une idée de Bruno Pourchet, directeur du haras de Compiègne : inventer un événement qui soit à la hauteur de sa passion pour les chevaux de traits et qui mettent en valeur les deux races régionales en péril, les Traits du nord et les Boulonnais. Avec une poignée de meneurs-agriculteurs-éleveurs et toute la filière agricole de l’Oise, ils ont créé l’AP3C, association des éleveurs de la circonscription de Compiègne.


La route du poisson est tout à la fois un lien historique, qui suit l’itinéraire des ballons de marée apportant le poisson au trot de Boulogne aux halles de Paris, en 24h. C’est aussi une course de relais pour attelages en paires où toutes les races de traits se bagarrent pour montrer leurs performances. C’est la plus importante des manifestations équestres, elle attire des foules jour et nuit sur le parcours et dans les relais, les gens se pressent pour « sentir l’odeur de l’écurie, écouter le bruit des sabots et des chainettes, voir ces magnifiques attelages. » Les relais sont l’occasion de bien belles fêtes dans les bourgs, avec chansons et festins, même au milieu de la nuit, et il y a du monde et de l’ambiance ! On parle d’une gigantesque paëlla à Hornoy-le-Bourg, de danses country à poix-de-Picardie. 
21 ans plus tard, l’AP3C, recommence. A Conty, siège de l’AP3C, présidée par Allain Houard du Val de Selle, le camp de base va occuper le marais durant une semaine.
C’est que la route est devenue une affaire énorme qui mobilise 600 à 800 bénévoles sur les 300km de parcours et les 20 étapes, soit 220 chevaux et 110 camions et véhicules pour les 11 équipes. Certaines viennent de Belgique, de Suisse, d’Angleterre … La technique a pris la main, chaque voiture dispose d’un cd donnant le tracé précis du routier et des épreuves spéciales et d’un GPS qui permettra à la direction de la course et au bureau des calculs de savoir exactement ce qui se passe.

La route reste fidèle à ses valeurs, démontre les qualités des traits, mais multiplie les épreuves spéciales autour de la course de relais, avant et après. L’épreuve la plus spectaculaire ? Difficile à dire, elles le sont toutes.
Le relais rapide (changement d’attelage en quelques secondes comme dans le pit de formule 1), la maniabilité traction d’un chriot portant de plus en plus de monde, la conduite à la voix, le dressage monté en musique … En fait, depuis que les équipes n’opposent plus des races, mais simplement des attelages, c’est surtout pour le plaisir que les meneurs concourent, pour l’ambiance de ferveur et de complicité avec leurs chevaux. Une atmosphère étonnante qu’ils disent ne pas retrouver ailleurs…

Le nouvel itinéraire part de Boulogne et passe par les petits ports : Hardelot, Berck, Quend, Saint-Valery, Cayeux et Ault. Puis les équipes s’enfoncent dans la Somme pour rallier Conty au milieu de la nuit. Ils repartent de Saint-Just au petit matin pour rallier La Croix-Saint-Ouen en forêt de Compiègne. Là ils se rassemblent, attèlent à quatre chevaux pour faire « noble » et finir en beauté dans la cour du haras de Compiègne : Retour aux origines.
Le spectacle final se déroule à Conty, en fin d’après-midi.

La journaliste cantilienne Sophie Thalmann est la marraine de cette édition.

11 équipes se sont inscrites :
Françaises : Bienvenue à la ferme (Boulonnais, Cobs, Percherons, Comtois…) traits de Bourgogne, Bretons, Boulonnais, Percherons, hardis mareyeurs.
Belges : Ardennais belges, traits de la Famenne, traits d’union.
Suisse : Franches montagnes.
Grande Bretagne : shires et autres races.

03 22 95 30 07.

Voir en ligne : www.ap3c.org