Nouvelles expériences, les traits ont de nouveaux métiers.
Les chevaux de traits s’exercent partout.
Discussion et sympathie garanties.
Débardeur
Nettoyer le marais à Grenoble ou dans le quartier saint-Just de Beauvais et arroser les massifs en pleine ville sans faire de bruit, les chevaux sont adorés du public et plébiscités pour la qualité du service. Un travail propre, assez rapide car il n’est pas besoin de dégager les ornières et de réparer les dégâts après les chevaux, comme il faut le faire après le passage des camions.
Les Ardennais, les Boulonnais, les Traits du nord débardent les troncs et ôtent les souches au milieu de la forêt, comme à Beauvais et à Cayeux-sur-mer : « un cheval est capable de tirer 25 m3 par jour. Cette méthode souple permet de sortir les grumes en protégeant les allées, les sols fragiles et les arbres voisins… C’est impeccable pour nettoyer un parc réservé à la promenade, » souligne l’adjoint à l’environnement, Jean-Paul Lecomte. Le Conservatoire régional des espaces naturels les utilise régulièrement pour débarrasser les landes et les larris pentus des repousses de végétaux qu’on ne souhaite pas y trouver. Le cheval achemine le bois coupé jusqu’à la route ou jusqu’à un broyeur de plaquettes qui iront alimenter les chaudières à bois, ainsi dans le quartier saint-Jean à Beauvais.
Attention, il faut réserver car les débardeurs ne sont pas nombreux, un ou deux par département.
Livreur
A Compiègne, la Boulonnaise Polka livre des repas au pied des immeubles dans le quartier de bureaux de Mercières. Le restaurant Le Tibout, spécialiste des pâtes, salades et sandwiches a eu cette idée de promotion. Bingo ! « Je livre aussi à scooter, explique Sophie Gambini, la restauratrice, mais les chevaux attirent les gens avec leur train de questions, on discute, les clients veulent essayer de mener, cela marche bien. »
Eboueur
A Senlis, Veolia a recruté un meneur et deux Boulonnais pour collecter les poubelles dans les rues étroites du centre ville et des villages anciens alentour. Les automobilistes apprennent la patience mais on n’entend pas râler, l’ambiance est bon enfant, tranquille. « Les chevaux de trait apaisent les gens, » constate un passant.
Maraîcher
A la campagne, un trait du nord cultive Les jardins de Siryus, un potager alliant culture bio et insertion professionnelle, à La Neuville-sous-Oudeuil prés de Beauvais.
Encore une belle histoire exemplaire.
Transporteur
Les visites de ville reprennent avec le printemps, à Amiens, Crépy-en-Valois et Compiègne dans la vieille ville, à Pierrefonds pour être bien dans l’ambiance historique, à Péronne le week-end …
On retrouve les attelages pour promener les enfants et les visiteurs sur des sites de plus en plus variés en Picardie. Après Conty et le Marquenterre, ils sont en vogue… Il faut se renseigner auprès des offices de tourisme locaux car la liste est longue.
En Normandie, un cob emmène les enfants à l’école. A Trouville, les Percherons ramassent le verre depuis dix ans et au Mont-saint-Michel, arrivent les « maringottes ». Voici la plus grosse écurie française de transporteurs avec 18 chevaux de plusieurs races. Ce bus hippomobile est en concurrence avec un véhicule à moteur. La maringotte a été conçue spécialement pour éviter de fatiguer la paire de traits qui doit tirer sur le sable mou et humide … Compétition à suivre …
Artiste
Les chevaux de trait se donnent en spectacle au cirque, supportent les voltigeurs et montrent qu’ils savent tout faire lors de leur fête, la route du poisson. L’ap3c reprend cette course de relais entre races de traits, de Boulogne à Amiens, les 22 et 23 septembre, en l’assaisonnant d’épreuves spéciales qui pimentent le parcours et révèlent toutes les qualités des races dites lourdes. A suivre absolument.
Repères :