Thomas Lévêque ou le parcours étonnant d’un passionné

Il n’est pas si loin le temps ou Thomas montait Papyrus ou Pepsi, les poneys dociles du club hippique de La Capelle. Et pourtant, personne n’aurait pu croire qu’une quinzaine d’années plus tard, le Boulonnais gagnerait l’une des étapes du Grand National, circuit réunissant les meilleurs cavaliers professionnels de France.

 

Revenons quelques années en arrière. Au sortir de la classe de troisième, Thomas Lévêque décide de se diriger vers un BEPA activités hippiques, à la maison familiale et rurale de Campagne-lès-Boulonnais. En alternance, il travaille chez Jean Fasquel, éleveur installé à Marquise, où il achètera son premier cheval de concours, Gagneur de Gouy. Après ses deux ans de formation, Thomas intégrera l’IREO (institut rural d’ éducation et de formation) d’Argentan. C’est alors qu’il intégrera, et ce pour une période de trois ans, les écuries du Nordiste, Bruno Broucsqault. « J’ai appris à travailler avec rigueur, explique le cavalier. De plus, en observant Nicolas Delmotte, Guillaume Foutrier ou encore Alexandre Sueur entraîner leurs chevaux, j’ai appris énormément ». Après une période très formatrice, Thomas Lévèque quitte la région et entre au service de Jacques Bonnet. « La méthode n’était pas la même, mais elle était complémentaire de mon expérience préalable, explique Thomas.


Progressivement, j’ai eu des responsabilités, beaucoup de jeunes chevaux et quelques vieux ». Décontraction, équilibre, qualité de galop, Thomas admet avoir passé un autre cap auprès du cavalier. Après 3 ans dans les écuries de Jacques Bonnet, Frédéric Lagrange, alors cavalier pour le haras de Vulsain, contacte le Boulonnais. Direction Saumur-en-Auxois pour ce dernier, qui commencera par monter uniquement les jeunes chevaux de François Lévy. Puis, et ce après le départ de Frédéric Lagrange, Thomas se met en selle sur les chevaux d’expérience. « Actuellement, j’ai sous ma selle 80% de vieux chevaux, explique le cavalier. Les principaux ? Mack Hoy, Litchie Hoy. J’ai également une bonne huit ans : Houpila Hoy ». En 2010, Thomas Lévêque a remporté la puissance du CSI d’Hardelot, celle de Deauville et l’étape du Grand National de Cluny. Objectif du cavalier ? Continuer sur sa lancée et se qualifier pour les championnats de France pro Elite. Si le petit garçon a fait un bon bout de chemin, ses rêves sont loin d’avoir disparus. Le cavalier s’est néanmoins rapproché de leur réalisation